Well down Mr. Trump!

Le président Donald Trump a amputé lundi deux « monuments nationaux » de l’Utah, marquant le plus important retour en arrière en la matière en plus d’un siècle, et qui pourrait ouvrir la voie à l’exploitation minière et pétrolière de ces réserves naturelles.

Le milliardaire a fait le déplacement à Salt Lake City, la capitale de cet État de l’ouest des États-Unis, pour cette annonce: une réduction de 85% du Bears Ears National Monument, créé en décembre 2016 par Barack Obama, et d’environ 45% du Grand Staircase-Escalante National Monument, créé en septembre 1996 par Bill Clinton. Cette décision a scandalisé les tribus amérindiennes et les défenseurs de l’environnement dont certains ont porté plainte dès lundi.

Le président républicain a justifié sa décision en expliquant qu’il s’agissait de restituer aux autorités locales des terres détenues par le gouvernement et de supprimer la main-mise de Washington. « Les familles et les quartiers de l’Utah connaissent et aiment mieux cette terre et vous savez le mieux comment (en) prendre soin », a-t-il déclaré, estimant que ce « lien avec les grands espaces ne devait pas être substitué aux caprices de régulateurs à des dizaines de milliers de kilomètres de là ».

Cette initiative soulève également des interrogations sur l’avenir d’autres zones de conservation créées en vertu d’une loi de 1906. « Cette loi requiert que seulement les plus petites zones nécessaires soient mises de côté pour une protection spéciale en tant que monuments nationaux », a relevé M. Trump, considérant que « de précédents gouvernements ont ignoré cette norme et utilisé la loi pour bloquer des millions d’hectares de terres et d’eau sous strict contrôle » fédéral. « Je suis un promoteur immobilier. Lorsqu’on commence à parler de millions d’hectares, je dis : pouvez-vous répéter? C’est beaucoup », a-t-il poursuivi.

Selon ses détracteurs, les régions concernées abritent plus de 100 000 sites archéologiques y compris de l’art rupestre datant d’au moins 5 000 ans et des restes de 21 espèces de dinosaures jusqu’alors inconnues. L’organisation de protection de l’environnement Friends of the Earth a accusé M. Trump et ses alliés de piller les ressources. « Donald Trump supervise la plus importante élimination des zones protégées de l’histoire des États-Unis. Démanteler ces parcs est le dernier cadeau de Trump aux intérêts économiques qui ont soutenu sa campagne. Cette action est sans précédent et se terminera devant les tribunaux », a-t-elle averti.

Dix organisations de protection de l’environnement dont le Sierra Club et la Wilderness Society (TWS) ont immédiatement porté plainte devant un tribunal de la capitale fédérale Washington. Elles dénoncent une « proclamation illégale » de Donald Trump qui va « mettre en danger des trésors géologiques » et archéologiques et « fait fi de 111 années d’histoire de la protection » de l’environnement. « C’est un jour triste pour les peuples indigènes et pour l’Amérique », a pour sa part écrit la Nation Navajo dans un communiqué, ajoutant qu’elle allait, aux côtés de « quatre autres tribus (…), porter plainte contre l’administration » Trump.

Source: AFP

Pour mettre des images sur les mots:

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Le contrat de transition écologique fait (presque) consensus.

Présenté aux élus le 20 septembre à la Conférence des villes, le CTE (contrat de transition écologique) a été commenté par le Cese (Conseil économique, social et environnemental) dans le cadre de sa saisine sur les modalités d’organisation et d’animation de la transition écologique à l’échelon local. Ces contrats seront expérimentés sur une quinzaine de territoires début 2018 avant la présentation de la doctrine définitive à la conférence des territoires en décembre prochain.

Les conclusions du Cese préconisent un « cadre pérenne » pour donner le temps aux territoires de mener à bien les projets ainsi que des objectifs « ambitieux » avec des « indicateurs précis » pour susciter l’adhésion des territoires. Le CLER (Réseau pour la transition énergétique) et la FNE (France Nature Environnement) partagent largement ces recommandations mais auraient aimé aller plus vite : »Il ne faut pas se cantonner à l’expérimentation et le proposer d’emblée à l’ensemble des territoires qui sont prêts« , estime le CLER. L’aspect financier est aussi l’objet de divergences puisque l’Etat n’a pas prévu de fonds spécifiques comme le demande le Cese « pour les rendre crédibles et attractifs« , mais simplement la création d’un guichet unique rassemblant les financement existants. Le Cese va même plus loin et propose des contrats d’objectifs assortis d’un dispositif de versements proportionnels en fonction des objectifs atteints.

Enfin, face aux évolutions que la transition écologique va engendrer sur les bassins d’emplois, le Cese alerte sur l’importance du volet social. Pour ne pas oublier cette composante, le Cese propose d’ailleurs de rebaptiser ces contrats « contrat de transition écologique et solidaire » (CTES). Cette recommandation reçoit un échos favorable du ministère qui entend bien suivre la ligne de son ministre « la transition écologique sera solidaire ou ne sera pas. ».

Pour d’information sur les recommandations du Cese:
http://www.lecese.fr/travaux-publies/la-transition-ecologique-et-solidaire-lechelon-local

Le mirage des utilitaires à batterie

Mercedez annonce la sortie de son eVito, un utilitaire à batterie calqué sur le modèle thermique Vito. L’objectif est certainement de se faire une (petite) place sur ce marché de l’utilitaire électrique pour ne pas être oublié lors du décollage de ce segment. Mais décollage y aura-t-il? C’est ici l’occasion de rappeler quelques points techniques.

Avec une batterie de 41,4 kWh, l’autonomie annoncée (et non réelle) de ce van est de 150 kilomètres. En réalité, au quotidien, cette autonomie devrait plutôt tourner autour de 120 kilomètres, voire 100 si le véhicule est à pleine charge, la température basse ou assez élevée pour nécessiter l’utilisation de l’air conditionné sauf, encore, si l’on adopte une conduite rapide (dépassant les 80 km/h). De plus, le temps de recharge est de six heures, ce qui rend ce véhicule très contraint dans son cycle d’utilisation. On imagine difficilement un livreur ou un artisan adapter sa journée de travail à ce temps de charge et à cette autonomie.

Tout ceci pour rappeler que la technologie batterie, même avec un prix compétitif, ne permet pas de répondre techniquement/opérationnellement au marché de l’utilitaire. Le besoin de charge utile et la flexibilité attendue sur ce segment de marché ne peuvent pas être adressé avec la densité énergétique de cette technologie. Les technologies de l’hydrogène voire du gaz naturel sont bien plus adaptées et compétitives sur ces créneaux avec un service rendu supérieur au thermique.

Ceci est d’autant plus valable quand la distance s’allonge et que la charge augmente à l’exemple des semi-remorques. C’est pourquoi la récente sortie du modèle Semi de Tesla est certes un très bon coup de com’ mais ne sera pas un produit adapté au marché de part son coût, sa charge utile et sa contrainte d’exploitation (recharge).

Mercedes-Benz Vans annonce une autonomie de 150 kilomètres pour son eVito.