D’un côté nous avons le projet NEOM, dernier né de la mégalomanie Saoudienne. De l’autre nous avons la COP23 qui débutera le 6 novembre sur fond du dernier rapport, très alarmiste, du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE).
Le projet Saoudien traduit la vision d’une société futuriste basée sur l’innovation, construite au milieu du désert et financée, on peut l’imaginer, par la rente pétrolière. Le rapport du PNUE lui, synthètise les dernières études scientifiques sur le réchauffement climatique. Il précise qu’il faut à la fois « urgemment accélérer les actions à court terme et renforcer l’ambition à long terme ». « Tous les pays » sont concernés, notamment du G20 (3/4 des émissions). La révision des engagements nationaux, prévue en 2020 par l’Accord de Paris, sera « la dernière occasion » de trouver la bonne trajectoire pour 2030 : sinon, « il est extrêmement improbable » que le monde reste sous 2°C et a fortiori 1,5°C de réchauffement par rapport à la Révolution industrielle, ajoute le bilan.
Ce contraste met en opposition deux dynamiques qui résument bien l’impasse, ou plutôt la transition, dans laquelle notre monde se trouve: Entre développement économique à tout prix et une réalité physique qui nous rattrape.